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Psychologie : pourquoi pratiquer la thérapie en français lors d'une expatriation ?

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Choisir de consulter est une étape importante, et consulter dans une langue étrangère, quel que soit le niveau des protagonistes, peut limiter l’impact du travail.
Écrit par Frédérique Stref
Publié le 5 avril 2021, mis à jour le 4 juillet 2021

Choisir de consulter est une étape importante. Le faire dans une langue étrangère, quel que soit le niveau des protagonistes, peut néanmoins limiter l’impact du travail et donner l’illusion d’être « protégé » de ses profondes émotions. L’accès à la thérapie dans la langue maternelle du client offre donc une plus grande possibilité d’expression et la possibilité la plus probable d’adresser les conflits archaïques. Française de l'étranger depuis 25 ans, psychologue et praticienne en neurolinguistique, Frédérique Stref propose chaque après-midi des séances individuelles de 50 minutes aux expatriés Français de Nouvelle-Zélande.

 

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L’acquisition du langage est une étape structurante et contenante, une sorte de compromis avec l’inconscient. La langue maternelle représente un support d’identification dans le lien social. Qu’en est-il quand un client hésite à trouver « le mot juste » ? Comment sont liés et articulés, sur le plan conscient/préconscient et inconscient, la représentation de l’objet et le mot qui y est lié dans un contexte bilingue ? 

« Certains mots ne peuvent plus être dits dans la langue maternelle du sujet, d’autres sont imprononçables dans la langue apprise, les insultes, les réactions à la douleur... se disent toujours dans la langue maternelle, et certains refoulent même une langue pour pouvoir en apprendre une autre » témoigne Rudy Goubet Bodart, psychanalyste français à Singapour.

Selon Mélanie Klein (Memories in feelings, 1957) « Cette première langue relie, élargit et sépare ; elle est l’instrument de traduction des signaux corporels, des émotions et des souvenirs d’affects ». La langue maternelle est absorbée par le bébé qui va se l’approprier. Se trouvant infiltrée par les fantasmes primaires, elle pourra aussi être le lieu de sensations sources d’angoisse, de confusion ou d’excitation. L’organisation du langage a en effet une forte charge affective.

Être expatrié(e) peut amener un abandon de sa langue maternelle

Être expatrié(e) peut amener un abandon de sa langue maternelle, sa langue d’origine et d’apprentissage. Quelques soient les évènements externes qui chamboulent les identifications internes, le support thérapeutique tient compte de la langue maternelle du sujet pour une meilleure cohérence. La langue maternelle et la langue secondaire véhiculent des identifications et des relations différentes qui scellent des modes de fonctionnement entre le cercle familial et extra familial. La langue secondaire peut être utilisée comme mécanisme de défense et de consolidation du « Moi ».

Quel sens et quelle importance accorder à l’utilisation d’une ou plusieurs langues au cours d’une séance thérapeutique ?

Rappelons que chaque rencontre est singulière, chaque histoire unique, il y aura donc autant de sens et de grande importance, que d'individus.

Car ce phénomène d’abandon de la langue d’origine et d’apprentissage de celle d’adoption peut aussi se faire sur le mode de l’incorporation, notamment lorsque les circonstances sont vécues comme traumatiques. Que représente le « Moi » dans l’identification ? Peut-on accéder à sa véritable identité ?

 

Française de l'étranger depuis 25 ans, psychologue et praticienne en neurolinguistique, Frédérique Stref propose chaque après-midi des séances individuelles de 50 minutes aux expatriés Français de Nouvelle-Zélande. Ces séances ont pour but d'apporter un soutien perspicace et cohérent aux femmes comme aux hommes. Envoyez-nous un email à auckland@lepetitjournal.com avec "Frédérique Stref " dans l'objet pour obtenir plus d'information.

 

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