Le mondial 2019 de rugby qui se tiendra au Japon du 20 septembre au 2 novembre, pourrait bien être boycotté par les petites nations du pacifique : Fidji, Tonga ou encore Samoa. En effet, un projet de la ligue mondiale a fait éclater un scandale au sein de la communauté internationale de rugby et a suscité l'hostilité des joueurs internationaux.
Le Pacific Rugby Players Welfare (PRPW), le syndicat représentant les joueurs des Fidji, Tonga ou Samoa, a appelé vendredi dernier au boycott de la Coupe du monde 2019 pour protester contre un projet de la ligue mondiale, porté par le World Rugby et ses sponsors et dont les archipels du Pacifique pourraient bien être exclus.
Ce projet a été révélé par le quotidien New Zealand Herald. La Ligue souhaiterait donc lancer une nouvelle compétition dès 2020 avec 12 pays : les participants du tournoi des six nations (France, Angleterre, Galles, Irlande, Ecosse, Italie) et les participants de l’actuel Rugby Championship (Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Australie, Argentine), auxquels s’ajouteraient le Japon et les Etats-Unis.
Un tel projet exclurait donc pour une durée d’au moins 10 ans les nations du Pacifique, qui fourmillent de joueurs de talent mais qui survivent avec des moyens financiers limités.
Depuis jeudi, de nombreuses stars du rugby mondial ont fait part de leur indignation face à ce projet. Ces révélations ont également mis dans l’embarras l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui profitent depuis des années de l’influx de joueurs du Pacifique dans leurs championnats.
Le World rugby a tenté d’éteindre l’incendie ce samedi dernier par la voix de son directeur général Brett Gosper :
La participation serait fondée sur le mérite en fonction du classement à un moment donné. Il n’est donc pas question d’exclure les îles du Pacifique
La ligue mondiale du rugby a également dû publier un communiqué stipulant que l’intégration des nations émergentes au sein de cette potentielle nouvelle compétition internationale est au cœur des discussions.
(source : ledauphine.com)